par Jean de La Fontaine
Un paon muait ; un geai prit son plumage ;
puis après se l’accommoda ;
puis parmi d’autres paons tout fier se panada,
croyant ĂŞtre un beau personnage.
Quelqu’un le reconnut : il se vit bafoué,
Berné, sifflé, moqué, joué,
et par messieurs les paons plumé d’étrange sorte ;
même vers ses pareils s’étant réfugié,
il fut par eux mis Ă la porte.
Il est assez de geais Ă deux pieds comme lui,
qui se parent souvent des dépouilles d’autrui,
et que l’on nomme plagiaires.
Je m’en tais, et ne veux leur causer nul ennui :
ce ne sont pas lĂ mes affaires.
"Le geai paré des plumes du paon" a été publié dans le livre suivant :
Avec Images de André Hellé
Édition de 1946
URL: http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32337706g
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